Fanfiction Diablo III

L'assassin terminait rapidement de tracer un pentacle sur le sol, avec un morceau de charbon. Elle devait faire vite. Sa proie approchait. Elle sortit de son sac une coupe en or, et un petit poignard. Elle posa la coupe sur le sol et avec le poignard entailla son poignet, laissant le sang dégouliner lentement dans la coupe. Cela faisait bientôt un moi qu'elle suivait le mage corrompu, et son séjour dans les catacombes du monastère Rogue était l'occasion rêvée pour lui tendre un piège. Une fois la coupe pleine, elle s'écarta vivement du pentacle devenu maléfique et se jucha sur une colonne, telle une statue de pierre. Sa concentration ne l'empêchait pourtant pas de sentir couler dans ses veines le sang haï, le sang de la faute de ses ancêtres, qui l'avait gardé en vie plus de 150ans mais qui, tôt ou tard, la plongerai dans les ténèbres. L'assassin était l'arrière-petite-fille de Harizon, dernier des mages Vizjereï. Son serment d'assassin avait retardé le jour de sa chute, mais la corruption qui se répandait à présent librement sur les terres de Sanctuary coulait aussi dans ses veines.

Un craquement accru son attention. Un nécromancien sortit prudemment de l'ombre, suivit par 6 mages squelettes. L'assassin fronça les sourcils. Elle ne pensait que ce mage aurait pu devenir aussi expérimenté en si peu de temps. Tant pis pour elle. Ou plutôt tant pis pour lui. Le nécromant approcha le pentacle à pas furtifs. Les ondes maléfiques qui s'en dégageait l'attiraient irrésistiblement, et bientôt, il saisit la coupe de sang. Aussitôt le piège se déclencha : la coupe explosa, projetant sang et flammes en un cercle ininterrompu autour du mage. Les flammes étaient hautes de deux mètres, mais si les mages squelettes ne craignaient pas le feu, leur maître ne pouvait le franchir sous peine de mort. Le nécromancien était piégé. Soudain un ombre tomba au milieu des flammes.

- Tu vas mourir disciple du mal !! hurla l'assassin.

- Pauvre folle. C'est toi qui vas mourir !! rétorqua le prêtre de Ratma, avec une joie sadique dans la voix.

Il emprisonna instantanément l'assassin dans une cage d'os. Paniquée, celle-ci tenta de détruire les barreaux avec ses griffes, mais le maléfice était puissant, et le nécromant considéra sa victime.

- Un assassin. Je pensais que vous autres Viz-Jaq-Taar étiez des adversaires redoutables. C'était vraiment trop facile.

Il désigna l'assassin a ses squelettes qui lancèrent immédiatement leurs sortilèges. Mais quand les projectiles mortels eurent atteint l'assassin, elle s'effondra avec un hurlement. Jusqu'ici tout était ( plus ou moins ) normal. Ce qui l'était moins, c'est que le cadavre s'évanouit dans l'air, laissant place à une nova meurtrière, qui décima tous les squelettes. Le nécromant fut protégé par son armure d'os, qui fut instantanément réduite en poussière. Sentant venir le danger, il effectua un rapide demi-tour, mon rapide cependant que la lame de l'assassin, qui lui transperça la gorge. Sentant la vie le quitter, le nécromant adressa une dernière prière aux puissances de la ruine, avant que les enfers ne viennent réclamer son âme, qu'il leurs avait promis, il y avait si longtemps déjà.

Après avoir allumé un grand feu dans les restes du pentacle, l'assassin se pencha sur le cadavre du corrompu, s'en saisi et le porta par-dessus ses épaules, les bras tendus pour l'emmener près du feu. Du sang coulait encore de la gorge transpercée du cadavre, de même que de sa propre blessure au bras. Ainsi immobile, portant le cadavre comme s'il ne pesait pas plus qu'un drap, elle ressemblait parfaitement à cette description d'arme humaine que se faisaient les profanes à propos des assassins. Ses cheveux, courts et sombres luisaient d'un reflet d'acier et ses yeux gris-bleu brillaient avec le même éclat, la même froideur. Son torse était protégé par une puissante armure, parcourut de runes et qui ne semblait pas peser sur ses épaules, mais ses bras puissants n'étaient recouverts que par de fines bandelettes noires. Sous les plaques de protection de ses jambes et sous ses bottes de cuir, toutes noires, se devinait une tunique de tissu rouge. Quant a ses griffes, elles étaient presque aussi longues que ses avant-bras, et luisaient d'une lueur bleutée. Elle affichait la pâleur commune à tout les assassins et dégageait une aura de puissance presque palpable.

Mais en cet instant, sa vigilance pourtant constante défaillait. Elle avait mis fin à une longue chasse, et le soulagement d'avoir enfin tué le mage noir la rendait imprudente. Avançant toujours, elle jeta brusquement le corps dans le feu, pour qu'aucun autre adepte de la magie ne puisse ressusciter le mage. Une fois cela fait, elle reprit peu à peu son état normal. Elle était lasse, terriblement lasse de vivre sans que le temps ne puisse mettre fin à ses souffrances. Aussi, ce fut trop tard qu'elle entendit le bruit de pieds bottés, l'avertissant de la venue de deux autres personnes. Elle n'avait pas le temps de se dissimulé à nouveau dans l'ombre, aussi décida-t-elle d'attendre les nouveaux arrivants. Quelques instants plus tard, un druide et un autre nécromancien sortirent de l'ombre. Ils étaient brillamment éclairés par les flammes aussi l'assassin pu les étudier à loisir. Leur druide était assurément un grand guerrier, et de nombreux trophées ornaient sa lourde armure, mais l'autre nécromancien était de carrure encore plus faible que le précédent, et pouvait tout à fait l'apprenti du mage noir. Avec lassitude, elle se demanda si elle allait être forcée de le tuer lui aussi, pour empêcher le mal de se rependre un peu plus sur Sanctuary. Voyant le corps de son maître se consumer, le nécromant poussa un grand cri et tenta de le ressuscité, mais n'y parvint pas. Puis il se figea d'horreur et recula précipitamment lorsqu'une bourrasque d'âmes hurlantes virent arracher au corps l'âme de son ancien propriétaire.

- Voilà ce qui arrive à ceux qui pactisent avec Diablo, déclara l'assassin d'une voie froide. Face à ses nouveaux venus, elle tentai de garder autant de prestance que possible mais le sang du damné était entré en contact avec sa plaie au poignet, et ce sang la brûlait et lui obscurcissait les sens. S'il y avait bataille, elle doutait de pouvoir vaincre le druide. Celui-ci se fit menaçant et deux loups virent se coucher à son côté.

- Et que saviez-vous donc de notre compagnon, pour l'assassiner de sang froid ? Et qui êtes-vous ?

- Je ne peux répondre à la deuxième question, mais je peux vous assurer que votre « compagnon » servait les puissances obscures depuis plusieurs mois.

Pour elle, la corruption s'échappait de ce corps au point de former un voile sombre sur lui, mais elle savait que sa perception n'était pas la même que celle des autres gens.

- Et quelles preuves aviez-vous ?

- N'aviez-vous pas remarqué ses derniers temps que sa puissance augmentait de manière impressionnante ? Que ses créatures devenaient plus puissantes, plus dangereuses ? D'ordinaire les mages noirs étalent leurs pouvoirs maléfiques et sont de fait des proies faciles mais il devait s'attendre à une attaque de ma part et j'ai mis plusieurs semaines à l'attirer loin de vous.

Le druide garda le silence. Soudain, le nécromancien qui s'était réfugié derrière un pilier, manifestement près à fuir si la confrontation tournait mal, pris la parole.

- Mais je vous reconnaît ! Vous étiez à l'auberge des rogues quand nous sommes arrivés, et Salard n'arrêtait pas de vous regarder !

- Il s'appelait Salard ?

- Euh oui, bafouilla le nécromancien, impressionné de sa propre audace.

- Je suis heureuse de voir que vous avez été épargné par le mal qui s'est emparé de lui. Je vais enfin pouvoir souffler un peu.

Elle ouvrit un parchemin, lut les runes qui le recouvrai et ouvrit ainsi un passage, menant probablement au campement.

- Vous allez restez ici ? demanda le druide sortant brusquement de sa torpeur.

- Je ne sais pas, répondit-elle, en s'autorisant un sourire ; plus rien ne me retient ici à présent, mais j'ai envie d'explorer ces catacombes plus en détails, alors peut-être nous reverrons nous, acheva-t-elle, en s'engageant dans le portail.

Une fois celui-ci refermé, le druide répéta doucement ;

- Peut-être.