La rumeur enfle, un mal ancien est de nouveau éveillé.Les événements des derniers mois n'étaient que les prémisses d'une nouvelle ère de terreur. Ma plume s'écrase sur le papier tel les martellements des sabots de chevaux sur le sol,j'ai peine à former mes lettres sous la moiteur de ma main tremblante.Les croyants nous ont mis en garde : Ne parlez pas de lui, ne pensez pas à lui...Chaque pensées attribuées au Déchu emplissent notre âme de peur et le nourrissent d'avantage.
Mais je ne peux plus me taire, voilà des jours que nous ne voyons plus le soleil ;Les portes de la ville sont continuellement fermées, les gens se terrent chez eux ou dans les lieux de cultes. Ils prient.Prier qui ? Prier quoi ? Même les vitraux, jadis aux couleurs de ciel,se teintent de sang sous les faibles lueurs encore existantes.Nous avons du murer les cryptes. De trop nombreuses macabres disparitions ont eu lieu dans les quartiers adjacents. Voilà deux semaines, une troupe a pris la direction de l'ancienne route de Tristram. Aucune nouvelle ; même l'éclaireur parti il y a quatre jours n'est pas revenu.
Depuis ce matin, la nature ne respire plus. Pas d'oiseaux, pas d'insectes. Un lourd silence c'est abattu sur notre citée. La peur rampe avec la brume qui vient des forets, elle avance inexorablement sur les routes, dans les rues. Elle s'insinue sous les portes et à travers les interstices des fenêtres, semble vouloir étouffer les âtres et les lueurs vacillantes des bougies. Elle glace nos chairs et joue avec notre esprit. A de nombreuses reprises j'ai cru voir 'des choses' se mouvoir à travers elle. Je suis fatigué. De telles aberrations ne pourraient exister ! Quand bien même, elles ne pourraient évoluer en terre consacrée. Enfin, je l'espère...
Il est trop tard pour moi maintenant. Plus aucune diligence ne passe. Je ne peux pas partir. Ce ne sont pas mes maigres bras qui peuvent, aujourd'hui, porter la lame qui autrefois pourfendait les ignominies qui tentaient leurs chances hors des enfers. Mon temps est révolu. Mais toi, mon enfant. Toi qui a hérité du don de ta mère et qui est dans la force de l'âge, ne les laisse pas fermer tes paupières. Trouve vers quelle lumière te tourner et pr...
Des hurlements. Ils arrivent... Puisse mon messager ailé trouver des cieux cléments et te remettre cette missive.
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