Fanfiction Diablo III

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Texte de Banocles

Par Banocles

Texte de Banocles

Les os desséchés tombaient en poussières sous les bottes du guerrier alors qu'il descendait dans la crypte. Insensible à l'odeur de putréfaction du marécage et de mort latente, le guerrier continua sa marche dans un tunnel qui semblait s'enfoncer dans les entrailles de la terre. Sa torche balayait des vestiges anciens et éclairait la roche noire de la paroi érodée par les millénaires. Il déboucha sur un immense sanctuaire bâti dans des temps oubliés, où un silence profond et ample comme une abysse, emplissait l'atmosphère. L'unique lueur de la torche éclairait à peine l'allée centrale dessinant des ombres angoissantes des deux côtés. Au fond, tout au fond, le barbare pouvait apercevoir un imposant trône de pierre.

Le sang du barbare se mit à bouillonner, soudain aux aguets. Et, ce silence, toujours ce silence glacial... Il pressa le pas et arriva rapidement au pied du trône. Un coffre de granit sculpté était renversé sur la première marche du piédestal. Noyé dans l'obscurité, le barbare n'arrivait pas encore à discerner le sommet du trône royal. Une chose informe et vaguement humaine semblait l'occupé. Redirigeant son attention sur le coffre, il remarqua que ce dernier ne possédait pas la moindre serrure. Il tenta de l'ouvrir mais rien n'y fit, le coffres de pierre brute restait sceller. Empoignant le coffre, il essaya de toute la force de ses puissantes mains de l'ouvrir mais il n'y parvint pas. L'énervement et la rage gagna vite l'esprit du barbare qui récupéra l'énorme hache attachée dans son dos et y abattît un coup d'une violence inouï. Le fer percuta la pierre, laissant échapper un son étrange qui vint rompre brièvement la quiétude mortuaire qui l'entourait.

Un rire inhumain, à peine audible, presque un soupir s'éleva dans la crypte. Le sang du barbare se refroidit brusquement, il y avait quelque chose de vivant sur ce trône, quelque chose qui semblait bouger. Il leva sa torche le plus haut possible pour l'éclairer entièrement. Le squelette d'un roi antique avachis, pris d'une énergie soudaine, commençait à se relever. Quelques touffes de cheveux sombres étaient encore accrochées à son crâne, ses yeux avaient disparu ne laissant que deux cratères noirs à leurs places et l'arête de son nez avait été rongée. Des lèvres flétries se tordaient en une parodie de sourire tandis qu'il attrapait une énorme épée ébréchée.

- Viens, commença-t-il d'une voix profonde, viens, ton heure est proche.

Le barbare avait beau être un homme de grande taille, il était dépassé par la taille de cette créature. Mais il avait pour lui une ossature lourde et sa fidèle hache, Kraha'hac. Il attendit de pied ferme le squelette avec un sourire féroce aux lèvres. Il contra aisément la première attaque, mais la force du coup produisit un choc dans tout son bras. Repoussant le squelette violement, il fit décrire à sa lame un arc de cercle en y mettant toute sa puissance. Le choc fut dévastateur mais le roi-squelette maintint sa prise et bloqua l'attaque. Leurs armes produisirent une musique lugubre et régulière dans la crypte, tandis que chacun, essayait de faire faire un faux pas à l'autre. Sentant la rage décupler ses forces le barbare laissa libre court à sa colère, et commença à lâcher des coups terribles sans se soucier des blessures que pouvait lui infliger son adversaire. Il ne réfléchissait plus, son instinct berserk avait pris le dessus et il ne lui hurlait maintenant qu'une seule et unique chose : « Tue ! Tue ». Soudain sa hache franchit la défense du Roi squelette, et vint s'écraser sur son plastron lui défonçant de nombreuses côtes. Déséquilibré par le cou, celui-ci s'écroula dans les ossements éparpillés sur le sol. Rassemblant toute sa volonté et sa force, le barbare leva bien haut son arme et l'abattit avec un cri rauque et bestial. La lame pulvérisa le crâne et broya le reste du corps. Un courant d'air glacé emplit alors la crypte et disparut avec un cri de souffrance et de désespoir.

Un genou à terre et respirant avec difficulté, le barbare se releva lentement et cracha une glaire sanglante sur les restes du squelette.

- Moi ? Mourir contre une momie puante, s'indigna-t-il.

Une vive lumière bleutée parcourue soudainement la fente du coffre de granit. Le barbare réussit enfin à ouvrir le précieux coffret. A l'intérieur rien... rien sinon une fine boîte qui reposait au fond. Il la prit dans ses mains et y distingua une inscription. Son éducation était très limitée mais il parvint tout de même à déchiffrer quelques-uns des caractères archaïques : un mot, puis un chiffre... Diablo III
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