Mon rouleau m'a montré beaucoup de choses : des commencements, des fins, et les interminables successions d'évènements qui les relient. Je ne vois pas d'aube sans voir de crépuscule, pas de fleur en bouton sans la voir fanée, pas d'evènement sans ses conséquences adéquates et inévitables. Mais il existe une chose que je ne vois pas : les Nephalem.
Les anges et les démons sont indissociables de leur nature : les démons sont voués au chaos et à la tromperie, les anges à l'ordre et à la vérité. Ceci, je le sais. Certains anges, tels qu'Inarius et Izual, sont déchus, mais le germe de la bonté reste présent en eux, telle une étoile mourante au plus noir de la nuit. Seuls les Nephalem ont le choix de leur destin.
Je ne sais rien des Nephalem. Mes devoirs ne me laissent pas le temps de les observer, et je n'ai aucune envie de suivre Tyraël en eaux troubles. Mais s'il arrivait que les fils du destin les amènent ici, que ce serait édifiant ! Ces créatures évoluent en marge de l'ordre... Ils ne peuvent concevoir la liberté dont ils jouissent.